Friches : un outil pour faciliter le passage à l’action

Reconquérir du foncier au lieu d’en consommer, redynamiser les territoires et leur tissu économique et répondre aux objectifs de sobriété foncière fixés par la loi Climat et Résilience du 22 août 2021 sont autant de raisons de considérer la requalification des friches comme un véritable atout pour le territoire du Seuil du Poitou.
Publié le 01 / 09 / 2025

Depuis quelques années, le Smasp mène un travail de fond pour mieux connaître les friches présentes sur son territoire. Suite au pré-inventaire mené en 2020, un diagnostic de terrain a pu être réalisé sur 81 des quelques 150 sites repérés (cf. notre actualité du 1er août 2023 " Les friches un atout pour le territoire "). À l’issue de cette démarche, le Smasp a identifié un potentiel de remobilisation de 57 hectares et estimé le coût global des opérations à environ 50 millions d’euros. Le diagnostic a également révélé que près d’un quart des friches présentaient de faibles enjeux et de faibles coûts de remobilisation. Pour les élus du Smasp, cette étude constitue désormais un véritable outil d’aide à la décision.

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Pour aller plus loin, une seconde tranche d’étude a été réalisée à partir de l’été 2023, portant sur cinq sites pilotes, la finalité étant d’initier une démarche exemplaire et reproductible sur d’autres friches. Des diagnostics thématiques « à la carte » ont permis d’affiner leur potentiel de reconversion, ainsi que les coûts nécessaires pour leur offrir une seconde vie.

Ces diagnostics réalisés avec le concours de spécialistes ont été adaptés à chaque site selon 4 thématiques : la pollution du sol, la qualité en termes de faune et de flore, la préservation du patrimoine et du paysage et l’état général du bâti incluant la détection d’amiante ou de plomb. En fonction des résultats, des scénarios de remobilisation des friches ont été envisagés, en lien avec les communes et intercommunalités concernées. Ce travail a débouché sur une phase de consolidation des usages et des principaux coûts des études et travaux à engager à minima pour les permettre. Il a démontré qu’en fonction des contraintes des sites, de leur taille et de la nature du projet envisagé, les coûts et les délais de remobilisation étaient extrêmement variables : de 60 000 € à 2 000 000€ HT, et de 1 à 6 ans.

Restituée fin 2024, cette étude doit désormais être appropriée par les collectivités intéressées, d’une part, afin d’alimenter les travaux d’élaboration des Plans locaux d’urbanisme et la trajectoire vers le Zéro artificialisation nette et, d’autre part, afin de mettre en relation des porteurs de projets potentiels avec les détenteurs des sites dans le but de passer à l’action. Le Smasp, quant à lui, a pour tâche d’assurer un suivi périodique de son inventaire.

L’ensemble de cette étude a été financé à hauteur de 40 % par la Région Nouvelle-Aquitaine, 27 % par l’Ademe, et 6 % par les EPCI membres. Le Smasp a pris en charge les 27 % restants.

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SITES ET SCÉNARIOS

  • Ancien site de stockage ferroviaire à Villiers : renaturation ou pôle artisanal
  • Ancien bâtiment d’élevage à Chouppes : renaturation ou agriculture
  • Friche commerciale “Atlas” à Dissay : activités de services ou activités mixtes ou renaturation
  • Hangar artisanal désaffecté à Coulombiers : renaturation ou pôle d’activités
  • Ancienne gare de Châteauneuf à Châtellerault : activités mixtes à densité variable

Retrouvez le témoignage de Michel François, Vice-Président du Smasp lors de la web conférence «Les stratégies foncières et leur utilité pour aménager et revitaliser les centre-bourgs » organisée par le Pays et Quartier de Nouvelle Aquitaine (PQNA) le jeudi 3 avril dernier »